Notre service psychologique propose aux personnes migrantes et d’origine étrangère un espace d’écoute et d’accompagnement, une rencontre interculturelle qui vise à soutenir la personne dans ses difficultés de santé mentale liées à l’exil, aux traumatismes ; difficultés issues de situations complexes.
Par le recours à des interprètes, nous tenons compte de la langue, comme élément fondamental de la culture. Le contexte social et l’incertitude liée aux procédures administratives souvent complexes, en ce qu’elles délimitent les possibilités de sécurisation et de projection dans l’avenir, sont aussi pris en considération. Essentiellement, notre clinique traite différents traumatismes ; ceux liés à des évènements, anciens ou plus récents ; ceux liés à la confrontation avec un nouvel univers culturel ; et ceux liés au contexte dans lequel la personne s’est construite. Notre approche tend à proposer un suivi adapté aux personnes exilées dans une approche globale.
Notre service s’adresse aux personnes d’origine étrangère au-delà de leur statut administratif. Qu’ils soient demandeurs d’asile, réfugiés, bénéficiaires d’une protection subsidiaire ou naturalisés, nous considérons les difficultés psychologiques en lien avec le vécu spécifique de souffrir psychiquement dans un lieu différent de celui qui les a façonnés comme êtres humains.
Individuellement, en couple ou en famille, nous proposons ensemble de lever le voile sur les évènements vécus, les représentations de soi, des autres et du monde afin de favoriser la reprise de confiance en ses propres capacités et d’aller vers un processus de résilience.
Dans notre société, l’accès aux soins psychologiques est un enjeu majeur, tant au niveau de l’intégration présente et future des populations, qu’au niveau des conditions nécessaires à un « vivre ensemble » avec la population autochtone.
Les limitations à la prise en charge des personnes migrantes dans le réseau de soins ‘généralistes’ existants tiennent à des facteurs tels que : le vécu d’exil et son impact spécifique sur la santé mentale ; les différences culturelles ; l’inexistence d’une langue commune entre le patient et le thérapeute ; la forte prévalence des troubles post-traumatiques ; les comorbidités ; les troubles psychiques issus des conditions de séjour actuelles, souvent précaires.